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1 :: 12/11/07 :: 14:50 :: nanou
Toujours cet autrefois...

et mon passé!!!

Autrefois, un temps pas si loin pourtant, enfin j'ai cette sensation et pourtant tout va si vite et l'évolution à vitesse grand V, comme si certains êtres, voulaient nous projeter hors de nos esprits, hors de nos mémoires pour nous faire oublier ce temps où nous prenions justement, le temps de vivre, et celui de regarder cette nature changer, de saison en saison et nous de vivre à son rythme, sans calculer, simplement se laisser guider par elle et nos instincts, l'un essayant de ne pas contrarier l'autre, l'un ayant compris depuis des générations que cette nature était la plus forte, le maintenait en vie, lui permettait de vieillir sans se soucier vraiment de demain...
Cette communion était sublime et salutaire, les enfants étaient endurants, et casse coups, enfin gentiment, car très éduqués même à la campagne. Aucun n'avait laissé passer son enfance sans avoir connu cette délicieuse sensation qui te prend au ventre quand tu grimpes à un arbre ,une sorte de passeport de passage vers ceux d’un âge au dessus, et devenant d'un coup le maître du monde, en dominant, simplement par le fait de s'être élevé à quelques mètres du sol, rester là assis sur la branche et observer son troupeau de vaches qu'on gardait, ou sa vallée que l'on habitait, pensif et rêveur, se croyant devenu d'un coup invincible et grand. Si on avait eu soin de mettre dans sa poche avant de monter, la cupule ou coque d'un gland, assis là, on la sortait, la plaçait entre les phalanges de deux doigts et ainsi coincée on soufflait fort dans les doigts repliés sur elle et un sifflet clair, magnifique et strident sortait, c'était magique, et à cet instant, observer les chiens paisiblement allongés à l'ombre sous l'arbre, se lever d'un bond, et partir en tout sens, ne sachant pas que faire et ne voyant plus le berger bien caché là haut, regrettant sûrement de s'être un instant assoupit, un peu vexé d'avoir osé s'endormir, c'était si drôle se spectacle de cette hauteur, cette détresse, qu'enfant, un peu cruel, on s'en amusait... c'était pourtant pas bien méchant . Tout n’était que raison de jouer, nous n’en avions pas….
Nous n'allions jamais à la neige ou aux sports d'hiver, la neige venait à nous abondante,en ce temps là, bien assez , car souvent paralysante pour les adultes, mais jamais un obstacle pour les enfants qui voyait son arrivée avec une immense joie... parties de boule de neige, glissades et tape-cul s'en suivait, douloureux bien souvent mais on frottait les fesses un bon coup aussi longtemps que la douleur persistait et on repartait de plus belle, sans se lasser, les cris fusaient, les rires, des pleurs quelquefois mais bien peu, nos vies nous avaient endurci un peu à tout. C'était aussi la construction des bonhommes de neige, et à celui qui ferait la plus grosse boule, en faisant rouler au sol une boule qui grandissait à vue d'oeil en avalant toute la neige sur son passage, en laissant la terre à nu sur une longue bande, pour nos plus grandes joies . Abandonnées là, ensuite, devenues trop lourdes ou trop grosses, elles y restaient jusqu'à leur disparition sous les caresses des rayons du soleil qui allaient les faire fondre, ou bien, seraient recouvertes par une autre couche de neige tombée le jour ou la nuit , les transformant ainsi en de mystérieuses formes. Nous étions infatigables, et seuls nos doigts et pieds figés par le froid et l'humidité, nous faisaient rentrer au chaud près des cuisinières qui ronflaient, pétillaient, elles avaient le devoir de nous réchauffer et sécher nos vêtements du dehors ainsi que nos galoches pour le lendemain .Tout était émerveillement et raison de jouir de cette vie qui nous semblait la plus belle, nous n'en connaissions pas d'autres et aujourd'hui, je doute encore que nos enfants est la meilleure.
Je me souviens aussi, de ces flocons de neige qui tombaient, énormes quelquefois , toujours différents, je les voyais venir s’échouer sur les carreaux et s’y coller, ils ressemblaient à des étoiles, il faisait si froid dehors que du givre se figeait sur les carreaux à l’intérieur, et brillait au soleil levant, il s’y formait un cercle permanent d’où nous pouvions regarder au dehors. Pour passer le temps, nous restions là, des heures à souffler sur ce verre glacé et embué, et dessiner ainsi tout ce qui nous passait par la tête, c’était inépuisable.

Je me souviens de coups pendables que nous faisions.
Papa nous avait fabriqué une magnifique luge en bois, et nous allions en faire dans les champs, même les jours sans neige, c'était quand nous voulions, nos champs étaient sûrement les plus "pentus" un vrai régal, et j'en viens aux bons tours que nous jouions. Peu d'enfants de le ville venaient se mélanger à nous, nous ne devions pas être des gens comme tous le monde, nous gens des campagnes, nous n'étions pas dignes d'être fréquentés, j'ai appris depuis le nom de cette mentalité stupide, qu'on appelle ici dans cette ville la plus riche de France que j'habite, "racisme social"...Passons on ne va pas gâcher le tableau de ce bon tour joué à un enfant de la ville, pourtant tellement gentil, mais juste lui apprendre qu'à la campagne nous n'étions pas plus idiot qu'en ville.
Nous avions l'habitude d'aller faire de la luge dans un pré en cuvette, très en pente, au bas duquel, un filet d'eau sortant d'un "pesquièr" ( vivier ) coulait et se jetait dans le ruisseau plus bas.., lequel allait se jeter dans le Lézert. Après de nombreux essais, nous avions trouvé un endroit bien déterminé, de là, nous pouvions descendre sans tomber dans la boue, provoquée par les vaches qui piétinaient tout du long de ce filet, pour y boire. Nous dévalions doucement puis prenions de la vitesse et l'art était de s'arrêter juste à temps. Nous avions trouvé avec le temps la tactique. Notre petit invité a voulu essayer, trop envie, à nous voir ainsi dévaler avec tant de joies et sans souci réel... Il est monté mais sans qu’il s’en rende compte, nous avons décalé de quelques centimètres l'endroit du départ de la luge, il nous demande un peu inquiet s'il ne va pas tomber dans la boue, nous savions tous que de cet endroit il allait y plonger direct, mais nous l'avons rassuré et laissé partir en attendant la suite avec la crainte et l'angoisse du mauvais tour que l'on allait lui jouer, mêlées au plaisir de se venger un peu de ce que nous subissions en ville à l'école....il s’élançait, prit de la vitesse et en bas…. plouf!!! Dans la vase. En plein dedans !!! Il était dans un triste état, les palladiums d'un blanc immaculé étaient dégoulinants de boue et faisaient flop! flop! à chaque pas, le pull rouge pouahhh l'horreur, et le short, indescriptible, la figure, les mains, souillées… lui était horrifié à l'idée de rentrer, mais ne pouvait s'empêcher de rire tellement nos fous rire le contaminaient. Une fois les émotions passées, nous étions quand même tous, très inquiets pour rentrer. Lui de retrouver sa tatie qui l'avait emmené en visite chez mes parents, et nous, papa risquait de ne plus nous laisser prendre la luge, car ils allaient sûrement comprendre le vilain tour que nous lui avions joué....Nous n'étions pas très fiers au fond de nous...mais nous avions beaucoup ri, même notre petit naufragé....qui était sûrement le plus gentil de la ville, mais il avait été « sacrifié »…

Pourquoi vouloir tout effacer de ce passé sain et paisible, tellement riche, riche d’une autre richesse qui nous glisse inexorablement entre les doigts, nous échappe et s’efface, mais rustique et rude c’est sûr, ne sont ce pas là les vraies valeurs, pourquoi le fuir à tout prix, vouloir prouver qu'il n'était que broutille, que nous étions des gens d’une autre ère, que nous sommes plus "forts" aujourd’hui, invincible même à voir notre comportement provocateur, que ce soit envers la nature que nous détruisons sans vergogne, que ce soit contre les êtres ou les pays à qui nous déclarons la guerre, état d’esprit impensable et insensé aujourd’hui, nous savons tant de choses et ne savons plus Aimer… nous vivons de façon suicidaire et sûr sans réel lendemain…..
nanou
nanou

Les articles présentés dans ces archives couvrent 12 ans d'actualité naucelloise. C'est une contribution importante à la mémoire du village aveyronnais de Naucelle.Le contenu - textes et images - a été élaboré par André Bec et moi-même, avec un part prépondérante du premier cité depuis quelques années.

Le systéme dynamique de gestion de contenu, qui avait prévu l'archivage dés l'origine, a été imaginé et créé par mes soins, je l'ai programmé en languages PHP, CSS avec un peu de JavaScript.
Le logiciel a fonctionné sans failles notoires depuis 2005, mais il commençait à dater, notammentau niveau de la sécurité et une mise à jour était nécessaire. Les fonctions dynamiques ont donc été inertés et le contenu rendu accessible grâce à cette archive dont la valeur sera, je pense, de plus en plus apprécié au fil du temps qui passe.

Quant au nouveau naucelle.com,il bénéficie donc de la toute nouvelle version du Chant de l'Alouette (version 6) ,J'ai choisi ce nom car mon systéme est léger et nâtivement francophone. Deux choses assez rares.Cela me prend du temps, mais au moins, même si ce n'est pas le Pérou, j'ai la satisfaction de pouvoir proposer des sites sans dupliquer WordPress and Co

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